Connaissez-vous la Lorraine ? Pas si sûr. Voici ses symboles, empreints de notre histoire régionale. Bien sûr, il y a la gastronomie, avec sa délicieuse quiche Lorraine. Mais pas seulement, heureusement. La croix de Lorraine et le chardon Lorrain font partie de l’identité régionale, et nous rappelle à chaque instant notre si belle et riche histoire de France, que tant nous envie.
1. La croix de Lorraine :
Symbole de résistance, la croix de Lorraine est souvent rattaché au Général de Gaulle, qui, lors de son appel du 18 juin 1940, en a fait un symbole.
C’est aux côtés de l’Amiral Georges Thierry d’Argenlieu ainsi que du vice amiral Émile Musolier que la décision commune du symbole fut prise afin de contrer le symbole de la croix nazie.
La croix de Lorraine ornera ainsi les forces Libre de la France, permettant de distinguer les troupes du régime de Vichy.
Mais son histoire est bien plus ancienne.
Cette croix de Lorraine est en réalité la croix d’Anjou.
Au IV siècle après J.C, des fouilles sont réalisées par Hélène, la mère de Constantin, le premier empereur romain chrétien.
Ils y découvrent la croix sur laquelle Jésus a été suppliciée. Divisée en plusieurs parties, cette croix est disposée dans des reliquaires répartis entre les grands patriarches orientaux.
Cette croix deviendra un symbole de leur mission divine.
En Lorraine, ce sera le Duc 1er d’Anjou (1339-1384) qui ajoute le premier à ses armes la croix à deux traverses, qui devient alors la croix d’Anjou.
Son petit fils, René II d’Anjou, va créer un véritable culte autour de cette croix. Lors de sa victoire face à Charles le Téméraire en 1477, la croix de Lorraine sera érigé en symbole victorieux.
La croix d’Anjou devient officiellement la croix de Lorraine.
2. Le chardon Lorrain
Le chardon est emblème de la Lorraine, et plus particulièrement celui de la ville de Nancy, qui a vu siégé les plus grands Ducs de Lorraine.
On peut apercevoir sur les armes de la ville la mention : non insultes premor ou “je ne suis pas pressé impunément”.
Après la victoire face à Charles Le Téméraire, la devise officielle de la vielle devient : « qui s’y frotte s’y pique ». Une devise inspirée par la femme de René II dont l’emblème était la branche de châtaignier.
Depuis, cette devise et ce symbole se retrouveront dans de nombreuses œuvres allégoriques des artistes de Nancy. Parmi eux, Émile Gallé, maître de l’Art nouveau, en fera l’un de ses sujets favoris.
À l’image de la célèbre table Le Rhin, créée pour l’Exposition universelle de 1889, visible au Musée de l’École de Nancy.
Le chardon sert alors de motif pour cette superbe frise en noyer sculpté, située entre les deux pieds de la table.